Le Mali, engagé dans une décentralisation intégrale, a transféré aux collectivités locales la gestion de leur développement avec, entre autres objectifs, la réduction des déséquilibres en matière d’investissement. Le pays a connu une grave crise politique, institutionnelle et sécuritaire suite aux attaques du MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad) dans le nord du pays, puis au coup d’État militaire qui a renversé le président Amadou Toumani Touré. Il s’en est suivi l’occupation des régions de Kidal, Gao et Tombouctou par des groupes terroristes et les rebelles touaregs du MNLA revendiquant l’indépendance de ces régions pour créer l’État de l’Azawad. Cette crise a eu des conséquences énormes dans les zones occupées : déplacement massif de la population vers le sud du Mali et les pays voisins (Mauritanie, Burkina Faso, Niger et Algérie), pillage massif des magasins, des entreprises et des organisations humanitaires provoquant l’arrêt de leurs activités, crise alimentaire et malnutrition des enfants, problèmes de fourniture d’eau et d’électricité dans les villes occupées par les groupes armés, faible couverture ou arrêt des services socio-sanitaires de base, graves violations des droits humains (viols, exactions et autres atteintes graves aux droits de l’homme), flambée des prix de certains produits de première nécessité…
Cette situation a engendré inévitablement une baisse au niveau des échanges internationaux, de la consommation nationale, de l’activité des secteurs secondaire et tertiaire, du tourisme… Notons cependant que ce choc a été amoindri grâce à une bonne production agricole.