Chers adhérents, donateurs et sympathisants de notre association,

 
En adhérant à de l’Eau Pour le Sahel l’année dernière, on m’a rapidement convaincu que « partir en mission » était inoubliable et très formateur. Je suis donc parti 10 jours au Burkina Faso en février dernier, avec dix autres coreligionnaires d’Eau Vive (l’ONG que finance « De l’Eau pour le Sahel »). Au programme : les villes de Ouagadougou et de Zorgho, et les villages de Taga et Dabega. Je n’ai pas été déçu !
 
Le point le plus marquant a sans doute été les quelques jours dans les villages de Taga et Dabega et où nous étions logés chez les habitants…
Bien sûr pas d’eau(courante), ni d’électricité. Quatre jours à prendre sa douche avec un seau dont l’eau est apportée quotidiennement du puits par l’une des filles de la maison.
Quatre nuits à dormir sur le sol de la plus belle case, celle avec le toit en tôle donc, où la température avoisine en pleine nuit les 40 °C. 
Le dénuement matériel de la population est complet. J’avais lu avant de partir qu’en terme de IDH (l’Indice de Développement Humain), le Burkina était classé 181ème sur 187 : je me suis rendu compte sur place ce que cela voulait réellement dire…
 
Mais il y a peut-être encore plus étonnant et surprenant que cela, et surtout plus positif.
Malgré cette réelle pauvreté, les villageois que nous avons rencontrés sont optimistes, rieurs, curieux, extraordinairement accueillants et généreux.
La vie y est apaisée: le catéchiste est copain avec le professeur, musulman, de l’école Franco-Arabe.
La société civile est très présente et active et permet de pallier les carences de l’Etat. Nous avons ainsi rencontré des représentants des usagers de l’eau, des groupements de femmes (qui lancent des activités micro-financées et qui se sont organisées pour faire interdire l’excision), des membres des Comités Villageois de Développement, des Associations de Parents d’Elèves (qui ont financé et construit une « paillote » adossée à l’école  pour accueillir 30 enfant supplémentaires).
 
Lors d’une pièce de théâtre jouée par un groupe d’ados et de jeunes adultes pour sensibiliser les jeunes au risque du VIH-Sida, une phrase revenait régulièrement :  si tu prends le chemin de « je m’en fous », tu arriveras aux villages de « si j’avais su » .
Cette phrase résumé assez bien l’état d’esprit que j’ai pu ressentir lors de mon bref séjour au Burkina.
Le dénuement là-bas est certes complet, les besoins y sont immenses, mais le sentiment au terme de ces dix jours, un peu « roots », est que les habitants prennent leur destin en main, et qu’ils peuvent aller d’autant plus loin dans leur développement qu’ils sont  accompagnés.
 
J’aurai plaisir à vous partager tout cela en profondeur, lors de l’Assemblée Générale de l’association « De l’eau pour le Sahel », le jeudi 18 juin 2015 à 18h dans l’Immeuble d’AMUNDI (au « Take away », rez-de-chaussée)
91/93, boulevard PASTEUR, 75015 PARIS. Vous recevrez plus ample information prochainement.
 
En attendant, je vous invite à découvrir mon support de restitution, ci-joint, et visiter notre site internet : http://www.deleaupourlesahel.com/
 
Jérôme TENDEAU
Administrateur « De l’eau pour le Sahel »